Maison de Acar et de Melian

Nombre de messages : 135 Date d'inscription : 09/07/2007

Melian ne dit rien d'abord, elle prit la main d'Acar et la plaça en bas de son ventre, guidant ses doigts sa main sur celle de son aimé, appuyant légèrement à nouveau, tandis que la sensation se faisait un peu plus forte et durable.

Est-ce que tu sens? L'enfant... il bouge!

Pour la toute première fois la petite vie qui grandissait en elle se manifestait.

posant bien à plat, sa main, il ressentit en effet petite secousse... son enfant se manifestait.

Oui ma mie, parbleu que je le sens,voila qu'il gigote fortement... cela est-il naturel ?

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Autant que je sache cela est normal, et cela deviendra de plus en plus fréquent et fort. Mais à l'évidence il a hérité de ta force. Qu'est-ce que cela sera lorsque j'approcherai du terme! dit-elle en riant doucement, des larmes de joie aux yeux, sa main toujours sur celle de son époux alors que les mouvements de l'enfant s'étaient apaisés.

Mon coeur, tu nous donnera enfant du bonheur, il te ressemblera, doux comme sa mère... pour l'heure, il doit chercher bonne place...

Sa main sentait la chaleur de son epouse, les secousses s'arètterent, laisssant place à la douceur du moment.

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Elle sourit et se mit sur le côté, tournée vers son époux. Elle s'approcha et l'embrassa tendrement, puis se blottit étroitement contre lui. Elle murmura

Je suis contente qu'il se soit manifesté alors que tu es là.

Oui, cela et émouvant mon coeur, le savoir si petit, si faible sûrement, mais déjà la vie coule en lui, lui donnant chaque un peu plus de force, il nous ressemblera mon coeur, à nous de lui donner ce qu'il lui faudra, pour en faire une personne respectable... je te fais confiance à ce sujet, nous n'aurons point besoin pour lui ou elle de précepteur.

Il se plaqua contre son aimée, puis l'embrassa tendrement, il la savait ces derniers temps, quelque peu nerveuse... bien des choses arrivaient icelieu.

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Acar l'embrassa puis elle se blottit contre lui et le serra de toutes ses forces avant de se mettre à pleurer longuement, amèrement. Elle était épuisée, avait milles choses à faire, et voilà que la mort, la destruction, la déchéance rôdaient à Thiers plus que jamais, corrompant les uns, faisant disparaître les autres d'une façon ou d'une autre. Et de tout ça ils ne pourraient protéger indéfiniment leur enfant... Ses pleurs redoublèrent à cette pensée.

Ne pleure pas mon coeur, remet toi, tout passera, oui nous perdons des amis, la mort frappe bien souvent, cela est pourtant nostre destin à tous... le Très-Haut choisit simplement le jour.

Ou plutot, pleure mon coeur, vide toi, cela te fera grand bien, laisse partir ta peine, epanche toi.

Il ne la lacha pas... il ne la lacherait jamais.

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Elle pleura pendant de longues minutes, se le reprochant intérieurement, mais incapable de mettre fin à ce flot de larmes, exténuée qu'elle était. Des semaines qu'elle les retenait, sûrement fallait-il qu'elles sortent un jour ou l'autre se dit-elle.

Puis ses sanglots finirent par s'espacer et elle réussit à glisser à Acar, séchant ses larmes et frottant ses yeux rougis, se sentant si pathétique et faible alors qu'elle voulait et devait soutenir son époux.

Excuses-moi pour ça. Pardon...

Cela passera, comme le reste mon aimée, pour l'heure, sèche toi, repose toi... dans la nuit tardive, nous partirons, je m'occupe de tout, repose toi encore et encore.

Puis il alla s'affairer... il ne fallait de plus, perdre de temps.

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Melian ne tarda pas à s'endormir, épuisée comme elle l'était. Les provisions étaient prêtes, ainsi que son propre baluchon. Elle avait préféré laisser à son époux le soin de faire le sien, il savait mieux qu'elle ce dont il aurait besoin tout de suite et ce qu'il pouvait ranger. Il ne lui restait plus grand chose à faire, si ce n'est ce rangement, et étudier une dernière fois la carte avant d'aller s'occuper d'Orsan.

Dans la nuit viendrait le départ pour une bien longue route...

Voila, tout était rangé, plié, vérifié.. Orsan se portait comme un charme, le vent était tombé, la lune illuminait le monde.

Son épouse, attendait, au pied de la porte... il tira celle-ci, mit la grosse clef, puis la tourna, pour finir par l'enlever puis la ranger.

Il embrassa son épouse puis la leva pour qu'enfin elle se retrouve sur le destrier, prèt au galop si talon appuyait les flancs.

Et bien voila mon aimée, nous y sommes, es-tu fin prète ?

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Melian se réveilla au bout de quelques heures et s'habilla chaudement pendant que son aimé chargeait les baluchons. Ceci fait elle sortit, attendant qu'il en termine. Il ferma la porte et l'aida à monter sur Orsan. Elle s'installa aussi confortablement que possible pour que la cadence des pas du destrier ne causent pas de tort à l'enfant.

Et bien voila mon aimée, nous y sommes, es-tu fin prète ?

Oui, nous pouvons y aller.

Commença alors leur cheminement. Un dernier regard sur leur demeure, leur rue, puis leur village, en route pour les chemins de la foy...

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