55 rue du Bourg : maison de Faustine

Je suis revenue de Moulins. Thiers est ma ville et il est temps de m'y installer.
Je déambule dans les rues et cherche la maison qui deviendra mienne. Je me suis arrêtée devant celle-ci, pour son charme, ses veilles pierres. Bien évidemment quelques travaux s'imposaient, cela faisait si longtemps qu'elle n'avait été habitée. Serai-je capable de l'entretenir ? N'était-ce pas un rêve un peu fou ?
Il n'empêche qu'elle présentait tellement d'atouts : La proximité de la mairie et du marché et la fontaine des amoureux qui n'était pas loin non plus.
La première impression fut la bonne, ce serait celle-ci et pas une autre. C'est ainsi que je choisis d'habiter au 55 rue du Bourg.

La première fois que Faustine est entrée dans cette pièce, elle s'approcha de la fenêtre et l'ouvra en grand. La vue donnait sur la place de la mairie, on pouvait deviner au loin la fontaine des amoureux.

Cela faisait vraiment trop longtemps que cette maison était restée inhabitée. Il faut que je m'occupe de cette pièce rapidement, sinon jamais je ne réussirai à dormir pesamment.

Elle commença par faire le vide, nettoya la pièce de fond en combles. Elle appliqua de la chaux sur les murs de la pièce. Elle ne prit même pas le temps d'apprécier son travail terminé.

Là elle était vraiment très fatiguée de sa journée, sans même se déshabiller elle s'allongea ainsi sur son lit et s'assoupit aussitôt.

Faustine était installée depuis quelques temps déjà dans sa maison. Ses travaux avançait lentement. Mais elle tenait à faire une grande fête, à y inviter tous ses amis. Et puis, il n'y aurait pas grand meubles à déplacer, puisque pour l'instant elle ne possédait que très peu de choses.

Simplement, il y avait une urgence. La toiture avait besoin d'entretien. Elle disposait d'une grande échelle et d'un peu de paille. Alors elle s'attela à la tâche.

Comment pourrais-je recevoir si la toiture laisse passer le jour par endroits ?

Ce travail lui prit une bonne partie de sa matinée. Mais elle savait maintenant, qu'elle pourrait recevoir ses amis. Certes cela ne serait pas le grand luxe, et chacun devra amener de quoi s'asseoir, même si elle disposait d'un banc ou deux.

Elle plongea quelques cervoises dans son puits de glace, partit au marché acheter de la viande et des légumes.

Faustine apprit dans la journée que bientôt elle devait se rendre à Moulins. Elle remit donc à son retour, la grande fête qu'elle réservait à ses amis. Les invitations étaient prêtes mais pas encore envoyées. Elle prépara ses bagages, n'oublia pas d'emporter avec elle sa grande échelle. Son toit étant réparé, elle n'en avait plus l'utilité. A Moulins, sur le marché, elle réussira sans doute à la vendre un bon prix.

Faustine était de retour. Enfin, chez elle ! Les funérailles avaient été un moment très fort, beaucoup d'émotions autour de ces trois cercueils. Elle avait aussi profité du marché de Moulins, pour y faire quelques provisions. Elle est rentrée ce matin même et avait fait la route de retour avec Ben.

Ben, mon amour. Te savoir ici à Thiers à mes côtés, me comble de joie.

Les invitations, elle allait sans doute les envoyer ce matin même. Ses provisions étaient maintenant suffisantes, pour offrir un repas digne de ce nom à tous ces amis. Il ne fallait pas qu'elle oublie de leur préciser que chacun apporte de quoi s'asseoir et sa chope avec lui, car sinon elle risquait d'en manquer. Elle se mit à la lourde de tâche d'envoi des courriers et se prépara à recevoir ses amis.

Faustine avait été très occupée depuis le matin. Il avait déjà fallu qu'elle range ses affaires du voyage, qu'elle envoie toutes les invitations et qu'elle prépare quelques plats de crudités, ainsi les invités pourraient grignoter à toute heure.
Alors lorsque Kait frappa à la porte, elle ne l'entendit pas de suite. Heureusement Lamalice ne tarda pas et n'hésita pas à pousser la porte, les bras bien chargés.

Lamalice a écrit:

Coucou Faustine ! Je suis sans doute un peu en avance, mais je me suis dit que tu aurais peut-être besoin d'un peu d'aide. Alors me voilà ! Tiens.... pour toi ! Je t'ai confectionné un joli bouquet et j'y ai mis toute mon amitié. Mets les vite dans l'eau afin qu'elles ne fânent pas. J'ai ramené deux chaises au cas où... puis si tu veux, je peux retourner chez moi, j'habite juste à côté. J'ai encore de quoi asseoir quelques convives. Mais... tu me fais visiter ? ça à l'air tout à fait charmant !

Faustine fut ravie de les voir toutes deux ainsi que Kaylan le bébé de Kait. Elle arriva à leur rencontre et leur décrocha un très large sourire.

Bonjour. Ravie de vous voir ici. Venez, entrez donc. Je vais vous faire visiter...

mejo arrive devant la porte avec sa chope et sa chaise elle frappa a la porte

toc toc !!

attendit qu'on lui ouvre

Chabanou, accompagnée de son époux Teddyus et de son enfant, arriva devant la maison de Faustine.

Elle se pencha à l'oreille de Teddyus et lui dit:

La maison de Faustine n'a pas l'air en bonne état!! Fais moi penser à lui proposer notre aide.

Chabanou avait apporter un panier rempli de diverses victuailles: un saucisson, un jambon et ..... (bien sur) les gâteaux dont elle avait le secrêt.

Elle frappa à la porte et attendit qu'on vienne les acceuillir.

Faustine ne savait plus où donner de la tête. C'est vrai qu'une fête cela se prépare et elle était sollicitée de toute part. Elle avait commencé à faire visiter la maison à Lamalice et Kait, que déjà on frappait à nouveau à la porte. Mejo, Chab, Ted et Valentinien étaient là à l'attendre.

Bonjour vous quatre. Entrez donc. Nous allons visiter ma demeure.

En entrant sur la gauche , se trouve la cuisine. Oui je dispose d'une cheminée dans cette pièce, mais c'est la seule de la maison.

D'ailleurs une marmite bien pleine était accrochée à la crémaillière. Faustine en profita pour activer le feu sous la marmite. Les deux couffins : ceux de Kalyan et de Valentinien furent placés à proximité l'un de l'autre. Faustine disposa les différents sièges autour de la table.

Nous poursuivrons la visite plus tard, j'espère encore voir venir des amis. Installez vous, je vais vous chercher une cervoise bien fraîche. Y a-t-il des amateurs ? ou préférez vous une bonne tisane à la menthe ?

mejo dis bonjour a faustine et entra timidement dans la maison elle posa la chaise et la chope et deposa un gateau sur une table s'approcha de la cheminé et oberva les bébés

merci de m'avoir invité c'est tres gentil a vous

Faustine revint vers eux, rapporta de la cervoise bien fraîche. Elle prit une à une leurs chopes et les servit. Ils passèrent ainsi un long moment à discuter de son installation à Thiers, de ces travaux, des enfants qui venaient de naître à Thiers ...
Le reste des invités tardait quelque peu à venir. Alors elle leur proposa de poursuivre la visite. Au rez de chaussée, elle disposait d'une seconde pièce, un peu plus grande que sa cuisine, actuellement celle-ci était dénudée de tout meuble, pour tard lorsqu'elle en aura le temps et les moyens, elle y fera certainement un salon et si elle se décide à être tisserande alors elle y installera son atelier. Cela sera plus pratique pour s'occuper en même temps de sa maison.
A l'étage, elle disposait de deux pièces aussi et d'un petit grenier. Dans l'une, elle y avait préparé sa chambre. Un grand lit occupait le centre de la pièce. Sur une table était disposé un broc et une bassine. La pièce venait d'être rafraîchie à la chaux. Quelques fleurs séchées ornaient les murs. L'ensemble était très sombre mais gai.
Dans la pièce d'à côté, elle voulait y faire une chambre d'amis, elle serait toujours très heureuse que d'accueillir ses amis venus d'ailleurs. Elle pensa alors à tous ceux qu'elle connaissait. Et le souvenir de Mativa lui revint.
Larmes aux yeux, moment d'émotion, ... Jamais Mativa ne viendra y dormir ...
Très vite, elle referme la porte de cette pièce avec tous ses secrets et ses espoirs. Le grenier était bien petit, mais lui permettait d'accéder directement à la toiture et d'y placer quelques réserves aussi.

Nous pouvons redescendre maintenant. L'odeur de la marmite m'indique qu'il est grand temps de se mettre à table. J'espère que tout le monde apprécie le ragoût aux petits légumes.

Ils s'en retournèrent tous dans la cuisine ...

mejo suivi faustine pour la visite de la maison elle la trouvé tres joli et agreable

vous avez une bien belle maison

Ils passèrent une excellente soirée, tous ensemble à partager un bon repas. Les enfants avaient été bien sages. Faustine était triste que cela se termine si vite, mais chacun lui promis de revenir bien vite à nouveau.
Ils se séparèrent tard en soirée.

Faustine était heureuse que ses amis soient venus lui rendre visite. Elle les remercia chaleureusement d'être venus. Lamalice se proposait de l'aider à débarasser.

Je te remercie Lamalice, mais ne t'en fais pas cela sera vite fait. Surtout, n'oubliez pas vos chopes et vos assises. Je vous embrasse tous et encore merci d'être venus.

Faustine posa son regard sur eux, un peu triste.

Je vais quitter Thiers quelques temps. Ben n'est pas venu et je ne sais plus s'il viendra un jour. Cette maison et cette fête, c'était aussi pour lui aussi ... Je vais faire un voyage, le temps de savoir ce que je veux vraiment et qui je suis. Je vous laisse mes amis et vous garde dans mon coeur.

Faustine était partie pendant près de deux semaines. Elle est venue rouvrir sa maison, le temps d'une petite journée. La poussière avait envahi l'ensemble des pièces, elle ouvrit en grand fenêtres et porte. Un rayon de soleil vint se poser sur son grand lit. Faustine sourit, voilà combien de jours qu'elle n'avait pas dormi dans un bon lit ? Elle l'ignorait. Sans doute depuis bien trop longtemps, et la route l'attendait encore ce soir ... Elle ne put résister à l'envie de s'allonger et se laissa aller au bonheur d'être chez elle ...

Non, il ne faut pas ! Si je m'endors là, ce soir je ne résisterai pas à l'envie que de prolonger mon séjour ici.

Faustine se releva d'un bond et décida d'aller faire un tour dans le village, en commençant par le marché. Elle fut déçue de découvrir que les choses n'avaient pas beaucoup changé, même si le prix de la viande était devenu enfin plus raisonnable. Les tavernes étaient encore fermées et les rues bien trop désertes à son goût.

En fin d'après midi, elle revint chez elle. Elle empaqueta l'ensemble de ses biens, jeta un dernier regard sur sa demeure.

Ben, mon amour. J'espère pouvoir revenir ici avec toi. Je t'aime, je vole vers toi ...

Faustine était revenue oui, mais sans Ben. Ben ne viendra jamais ici, elle en était persuadée, même en ami. Elle entra dans sa demeure, l'enthousiasme n'y était plus. Elle ne voyait que l'ensemble des tâches à réaliser pour en faire une demeure honorable et puis cela ne resterait qu'une chaumine bien modeste. Sa maison, elle allait la quitter, pour longtemps. Sans doute, la prochaine personne qui voudra la visiter, la découvrira en ruine, mais chargée de souvenirs, chargée d'une histoire, l'histoire de Faustine, une fille de Thiers qui est allée se perdre pour avoir trop aimé.